Témoignages

J’ai passé plusieurs séjours à l’hébergement. Quand j’avais besoin d’aide, ils ont toujours été là pour moi. À chaque fois que je venais, leurs ateliers et thématiques me faisaient prendre une prise de conscience différente à chaque fois. Les intervenant.es très professionnel.les et qualifié.es ont toujours eu une solution à m’apporter. Ce qui m’a permis de faire un très grand travail sur moi et de changer du tout au tout. Je recommande fortement La Maison d’Hébergement Le Séjour. C’est comme une 2^e famille pour moi!

Je me nomme Natacha, dépendante. J’écris tout simplement pour vous remercier du plus profond de mon âme. Grâce à vous, votre équipe, vos ateliers et surtout votre écoute, votre patience et votre grande compréhension, vous m’avez permis de reprendre ma vie en main.

Je me rappelle de mon premier appel de détresse le 9 mars 2022, il était 8h le matin et je savais que si je ne demandais pas d’aide, que bientôt la mort viendrait me chercher. Comme de raison, le 13 mars, j’ai fait une embolie. J’ai été paralysé, je n’étais plus capable de parler. À ce moment, j’ai su qu’il fallait que ça change. Comme mon anniversaire approchait, je me suis dit que ça serait pour moi un beau cadeau d’aller en thérapie.

Et bien, ils m’ont téléphoné le jour de ma fête et je suis entrée le lendemain. J’étais si heureuse! Merci! Merci! Merci!

J’avais tant besoin de cette magie que tous ensemble vous donnez. J’ai tellement reçu de positif, j’ai grandi avec les ateliers et en cohabitant avec d’autres qui ont aussi des problèmes de dépendance.

Il y a de quoi au Séjour d’extraordinaire que je ne saurais expliquer.

Merci, grâce à vous, j’ai repris ma vie en main

Ça m’a pris beaucoup d’années avant de comprendre que mon problème n’était pas que la consommation, mais bien la dépendance. Comprendre que derrière cette consommation de drogues excessive se cachaient des comportements, des émotions, des blessures.

J’ai 36 ans et je suis dans le monde de la consommation et de la vente de drogues depuis l’âge de 12 ans. Le 2/3 de ma vie ! J’ai toujours été attiré par le monde criminel, la marginalité, l’illégalité. Bien sûr ce mode de vie ne vient pas seul; ça vient avec plusieurs problèmes comme la justice, l’autorité, la violence, etc. Mais pour tirer mon épingle du jeu dans ce monde, j’ai usé de manipulation et de persuasion, car je croyais à ce moment-là que ça faisait partie de moi. Ce que j’aimais par-dessus tout c’était la double vie, parce que d’un côté j’étais un citoyen normal avec un travail et une vie, mais par-derrière je consommais abusivement sans que cela ne paraisse trop.

Jusqu’au jour où les gens ont fini par s’en rendre compte.Mes amis se sont tassés un par un et je les ai remplacés par des gens peu fréquentables et j’ai fini par tout perdre. Ma maison, mon emploi, mon fils et ensuite le goût de vivre. À ce moment, je ne croyais plus à la vie, au bonheur en l’humanité. Dans mon monde, la vie était tellement laide que je n’en voulais plus.

J’ai essayé toutes sortes de manières de m’en sortir, mais ça ne fonctionnait pas. J’ai essayé de déménager, d’aller en thérapie, de changer de métier, mais j’avais toujours l’espoir qu’un jour je pourrais à nouveau prendre un verre tranquille et me coucher comme les gens normaux. Cet espoir m’a coûté tout ce que j’avais… À chaque fois ça repartait de plus belle…

L’an dernier, quand j’étais au plus bas de moi-même, j’ai décidé de me donner une dernière chance et de retourner demander de l’aide à La Maison d’Hébergement Le Séjour. Si ce n’était pas de cet organisme, je ne serais sûrement plus là pour vous écrire ces lignes. Malgré le fait que j’étais déjà allé plusieurs fois, ils m’ont accueilli les bras ouverts et m’ont donné à nouveau la chance de comprendre ce que je n’avais pas encore compris. À ce moment-là, ils m’ont fortement conseillé, de trouver une thérapie plus longue, parce mon problème s’était grandement aggravé depuis la dernière fois. Ils m’ont quand même accepté au programme L’Éveil pendant un mois pour m’aider à me relever et régler mes choses avant de partir dans une thérapie de trois mois. Malheureusement, j’ai fait un mauvais choix et j’ai dû quitter la thérapie. J’ai rechuté le jour même de mon arrivée et je me suis rendu encore plus loin dans la consommation.

Cette rechute a duré un mois et a failli être fatale, car j’ai fait plusieurs overdoses avant de me retrouver dehors, sans place à dormir dans la ville de Québec, le 16 janvier 2023.

Heureusement, j’ai eu l’aide de ma sœur qui a décidé elle aussi de me redonner une dernière chance et de me prendre chez elle, à condition que je me prenne sérieusement en main. J’ai donc allumé enfin, que j’étais rendu au bout et que je devais me battre pour vivre ! Pour me rétablir. Une semaine après mon retour, j’ai décroché un travail en réinsertion sociale chez Équitem à Jonquière, dont j’avais appris l’existence lorsque j’étais au Séjour, avant de partir pour la Beauce. Ensuite, j’ai repris contact avec le  Séjour pour commencer un suivi externe et aussi pour m’impliquer dans la cause de la dépendance. Ils m’ont aidé en m’invitant à aller faire des témoignages au Cégep de Jonquière devant des étudiants en travail social et en éducation spécialisée.

J’ai aussi commencé à faire des réunions de narcotique anonyme, une fraternité que j’ai aussi connues grâce au Séjour et qui m’ont grandement aidé dans mon rétablissement. Comme ma recette n’avait pas tellement bien marché jusque-là, j’ai décidé de la changer et depuis ce temps, ça marche ! Je me suis repris en main et je fais chaque jour les efforts nécessaires pour ne pas retourner d’où je viens ! Je m’implique dans l’organisme du Séjour, car ils m’ont tellement donné. Chaque fois que je vais faire mon tour, je me sens chez moi, je me sens accueilli. Le personnel est juste parfait ! Des gens qui n’ont pas un travail, mais une vocation! Je m’implique beaucoup dans Narcotique anonyme, car le mode de vie que cette fraternité nous propose, je veux le faire connaître à chaque dépendant qui souffrent de cette maladie.

On est aujourd’hui le 15 octobre 2023, demain j’irai chercher mon porte-clés de 9 mois d’abstinence. En 9 mois, j’ai retrouvé mon permis, je me suis acheté une voiture, j’ai trouvé un très bon emploi, j’ai renforci les liens avec mon fils, car je les avais brisés. Aujourd’hui j’aspire à une vie meilleure grâce au soutien que j’ai eu au Séjour et grâce au N.A, mais surtout grâce à moi qui ai enfin réussi à comprendre que seul, je ne pouvais plus m’en sortir. J’ai aussi compris que je devais m’ouvrir l’esprit et comprendre que la dépendance était plus forte que moi et qu’il y a des façons de réussir!

« Ici au Séjour… que dire, tout se résume en un seul mot «WOW», mais un seul mot ce n’est pas assez pour décrire ce que j’ai vécu ici, alors voilà mon histoire. Je suis arrivé ici en octobre 2015. Je me suis présenté au Séjour avec mes valises et avec la ferme intention de ressortir d’ici en gagnant; j’étais déterminé et confiant de trouver ici toute l’aide nécessaire pour enfin gagner mon combat contre ma dépendance à la drogue. Je ne m’étais pas trompé; ici j’ai connu des gens extraordinaires, des gens, qui, tout comme moi avaient des problèmes et des peines; des gens formidables qui malgré eux avaient emprunté des mauvais chemins. Ensembles nous avons pleuré, nous avons ri aux éclats, mais surtout nous nous sommes accomplis. Je me suis ouvert aux autres et j'ai mis mes "trippes sur la table".

Chaque jour, avec l’aide de mes intervenantes, j'ai donné mon cent pour cent pour devenir une personne forte qui sait dire non à la drogue et à l’alcool. Une personne dépendante oui! Mais une personne abstinente et outillée pour ne pas rechuter. Après environ une semaine, je croyais que j’étais prêt à sortir et guéri… Foutaise! Je me trompais, et mes intervenantes ont su me ramener. Elles m’ont fait comprendre une chose, une toute petite phrase : "m’arrêter au moment présent!" Ayoye! Me suis-je dit.

Ces filles-là n’ont pas tort et elles ont vraiment cerné la personne que je suis. Jamais je n’avais pris le temps de m’arrêter à cela : «Le moment présent». Elles avaient tellement raison! Dans un monde où tout va vite et où l'on ne s’arrête jamais, c’est quelque chose qu’on ne fait pas.

À partir de ce moment, ma vision des choses a changé. Moi qui croyais être à cent pour cent dans ma thérapie! Je me suis rendu compte que si je prenais le temps de m’arrêter au moment présent, alors là j’allais y être au maximum. J’ai participé à fond à toutes mes activités et j’ai compris la signification de chaque mot, chaque phrase. Je me suis outillé à fond, je me suis fait un cartable et j’y ai mis tout ce dont j’avais de besoin : «mes outils». Des outils pour ma vie, pour vaincre ma dépendance et ce, pour chaque jour de ma vie! Je me sens libre maintenant, léger et heureux. Je suis armé comme jamais face à la rechute! Et maintenant je suis confiant. Je ne pourrai jamais assez remercier les gens qui m’ont aidé ici! Le Séjour est le voyage d’une vie, ma vie! Jean-Michel! Un merci spécial à Marie-Êve, Mylène et Anaïs. Je ne vous oublierez jamais! Et aussi à mes nouveaux amis…. »

« Avant de venir au séjour, ma vie était dans le néant. La drogue, l’alcool et le jeu avaient le contrôle sur ma vie. Je n’avais plus rien: plus d’estime, plus de toit sur la tête, plus d’espoir. Pour moi, la mort était le seul moyen de mettre fin à mes souffrances. Pendant un séjour à l’hôpital, on m’a parlé de La Maison d’Hébergement Le Séjour inc. Donc, débâti, la tête basse, je m’y suis rendu. J’ai été très bien accueilli par le personnel. On m’a assigné une intervenante qui m’a aidé à décortiquer mes problèmes et mes besoins. Ils m’ont hébergé, nourri. Ils m’ont donné plusieurs outils et ressources pour reprendre ma vie en main.

Petit à petit, l’espoir, l’estime de moi, la confiance en la vie sont revenus. En faisant des recherches, ils m’ont référé à une thérapie intensive. Après 28 jours de thérapie, le Séjour m’a hébergé de nouveau pour participer au programme de réincertion sociale.

Ils m’ont aidé à réaliser mes objectifs, me loger, me donner les ressources pour me trouver du travail; donc tout était en place pour retrouver une vie saine et sobre.

Même après tout ce que le Séjour a fait pour moi, j’ai la chance de continuer un suivi à l’externe. Le Séjour a sauvé une vie, c'est-à-dire la mienne. Maintenant j’ai la tête haute, mais j’ai encore besoin d’aide et le personnel extraordinaire est toujours là pour moi. Je n’aurai jamais assez de mots pour dire merci, vous m’avez sauvé. »